« Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. »
Jean 17, 3

On peut déployer bien de l’imagination pour tenter de se représenter la vie éternelle. Des peintres et des écrivains s’y sont essayés avec plus ou moins de bonheur. On a, à certaines époques, « construit » un ciel à plusieurs étages organisé selon une mécanique complexe. À distance de tout cela, Jean nous offre ici une définition toute simple, mais non simpliste de la « vie éternelle, une définition tout entière située du côté de la relation. « Connaître », comme on peut le découvrir en parcourant l’ensemble de l’évangile de Jean, c’est entrer dans l’intimité du Père et du Fils, dans une inhabitation mutuelle où le Père demeure dans le Fils, le Fils dans le Père, et nous, de même, dans le Fils et dans son Amour, et lui en nous. L’imagination est déjouée, les films intérieurs arrêtent de se dérouler ; mais dans ce dépouillement il y a quelque chose de très précieux à accueillir. Les spécialistes en psychologie nous le chantent sous tous les tons avec maintenant des données scientifiques à l’appui : l’être humain est fait pour la relation. C’est dans celle-ci qu’il se réalise pleinement et est heureux. La bonne nouvelle dans tout cela, c’est qu’on n’a pas besoin d’attendre d’être morts pour y goûter!