« Tout mauvais que vous êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants. À combien plus forte raison, donc, votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent ! »
Matthieu 7, 11

Voici un verset que j’adore, car je le trouve criant de vérité, autant au niveau de qui nous sommes, nous les humains, que de qui est Dieu. En effet, cette déclaration de Jésus se veut une manière de nous révéler la vérité sur nous-mêmes (c’est-à-dire la vérité à propos de notre état de pauvre pécheur), mais sans nous culpabiliser ou nous faire peur, puisqu’elle nous indique, d’un même souffle, que l’ensemble de nos gestes d’amour, de bonté et de miséricorde envers nos proches ne sont rien en comparaison de l’amour, la bonté et la miséricorde infinie et absolue dont Dieu fait preuve envers chacun de nous, qui sommes tous, sans aucune exception, ses enfants bien-aimés. 

Bien sûr, si on lit ce verset de façon très stricte, on pourrait croire que les bontés de Dieu ne sont réservées qu’aux croyants qui se tournent vers lui, mais il faut comprendre qu’il s’agit d’une méthode pédagogique du Christ, afin d’inciter ses auditeurs (et nous, par extension) à ne jamais hésiter à se tourner vers Dieu, afin de lui exprimer ouvertement tous nos besoins.  Mais cela ne doit, en aucun cas, être compris comme si Dieu ne voulait donner de bonnes choses qu’aux personnes qui se tournent vers lui…

Ici, on pourrait dire que Jésus, comme ce fut souvent le cas durant sa mission, fait d’une pierre, deux coups, en nous révélant la vérité, non seulement sur nous-mêmes, mais également sur Dieu et sur son plan de Salut universel à l’égard de l’humanité tout entière !  Personnellement, je crois que cette double révélation constitue le cœur du message que Jésus avait pour mission de nous révéler, d’abord par ses paroles (comme dans ce verset de l’évangile de Matthieu), mais encore plus par ses actes, et particulièrement par sa passion, sa mort en croix et sa résurrection.    

En terminant, histoire de pousser la réflexion au sujet de cette révélation extraordinaire du Christ à propos de nous et de Dieu, j’aimerais faire quelques paraphrases :

« Si, au cours de l’histoire du monde, il existe des exemples d’humains, pourtant pécheurs, qui ont été capables de pardonner des gestes épouvantables commis à leur égard ou à l’égard de leurs proches (incluant des viols et des meurtres), à combien plus forte raison Dieu, qui n’est qu’Amour et Vie, pardonne-t-il toujours tout à tous, peu importe la gravité du geste commis ! »

« Si, au cours de l’histoire du monde, il existe des exemples d’humains, pourtant pécheurs, qui ont été capables de rester très proche d’un autre être humain ayant commis des gestes abominables (telles des mères ou des pères de familles à l’égard d’un enfant condamné(e) pour des actes criminels sordides), à combien plus forte raison Dieu, qui n’est qu’Amour et Vie, ne rejettera ou ne reniera jamais un seul de ses enfants, peu importe ce qu’il a pu faire ou ne pas faire durant sa vie ! »

« Si, au cours de l’histoire du monde, il existe des exemples d’humains, pourtant pécheurs, qui ont été capables de donner littéralement leur vie pour sauver d’autres humains d’une mort certaine, à combien plus forte raison Dieu, qui n’est qu’Amour et Vie, est-il prêt à tout, absolument tout, afin de sauver tous ses enfants d’une mort éternelle (ou, pour ceux qui croient à l’enfer : d’une souffrance éternelle) ! »

« Si, au cours de l’histoire du monde, il existe des exemples d’humains, pourtant pécheurs, qui ont été capables de faire de très grands sacrifices, afin que leurs proches puissent accéder à un bonheur plus grand, à combien plus forte raison Dieu, qui n’est qu’Amour et Vie, est-il actuellement en train de tout mettre en œuvre, afin que chacun de ses enfants puisse, un jour, au moment opportun, goûter au même bonheur absolu et éternel qu’il vit, lui, depuis toujours ! »