« D’un cœur pur, aimez-vous intensément les uns les autres, car Dieu vous a fait renaître, non pas d’une semence périssable, mais d’une semence impérissable : sa parole vivante qui demeure. »
1 Pierre 1, 22-23

En qualifiant la parole de Dieu de « semence impérissable », l’auteur de ce passage a peut-être à l’esprit la parabole du semeur que Jésus a un jour proposée (Matthieu 13,3-8). Celui-ci décrivait alors les diverses façons d’accueillir cette parole selon les dispositions de chacun et les circonstances. Et Jésus s’inspirait peut-être lui-même de ce magnifique passage du livre d’Isaïe : « La pluie et la neige qui descendent des cieux n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer, donnant la semence au semeur et le pain à celui qui doit manger ; ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce qui me plaît, sans avoir accompli sa mission. » (55,10-11) Une conclusion s’impose ici : le rapprochement entre parole de Dieu et semence est un « classique » de la littérature biblique. Comme toute image, toute métaphore, ça ne dit pas tout de la parole de Dieu, mais ça nous ramène à l’essentiel. Pour l’auteur du verset retenu pour cette semaine, que la tradition identifie à l’apôtre Pierre, l’essentiel est le fruit que produit la Parole, à savoir l’amour mutuel. Saint Paul va dans le même sens dans sa célèbre hymne à l’amour : « S’il me manque l’amour, cela ne me sert à rien… » (1 Corinthiens 13,3)