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Archéologie
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chronique du 9 octobre 2015

 

Jérusalem, de la destruction romaine à l’époque byzantine (3/3)

Jérusalem

Le siège et la destruction de Jérusalem
David Roberts, circa 1850
Huile sur toile (Wikipedia)

Début de la série : Jérusalem à travers l’histoire

En 70 de notre ère, les armées romaines, sous la conduite de Titus, prennent la ville de Jérusalem et mettent fin pour ainsi dire à la Première Révolte Juive (qui se terminera vraiment avec la prise de Massada en 74). Une paix relative s’installe dans le pays, jusqu’à ce qu’éclate la Deuxième Révolte Juive conduite par Simon Bar Kocheba. Cette deuxième révolte subira le même sort que la première. Cette fois cependant, Hadrien, vainqueur, opte pour une politique d’exclusion. Les Juifs sont chassés du pays et Jérusalem devient une ville romaine. Hadrien la baptise du nom d’Aelia Capitolina.

Jérusalem à l'époque d'Hadrien

Jérusalem d’Hadrien ou l’Aelia Capitolina

     Pour marquer sa victoire et s’assurer de la mainmise sur la cité, il en fait une véritable cité à la romaine avec portes de Triomphe, cardo maximus et decamenus. Toutefois, la diminution de la population et les destructions causées par Titus et Hadrien, laissent la ville sans fortification. La partie véritablement occupée sous Hadrien en 135 correspond à peu près aux limites de l’actuelle vieille ville de Jérusalem. L’Ophel et la colline Sud-Ouest restent sans occupant, mais la section Nord-Est de la colline Nord-Est fait maintenant partie de la ville. Certains accès vers l’intérieur de la ville sont déjà utilisés : porte de Damas, porte des Lions, porte des Maugrébins, porte de Sion, porte de Jaffa et porte d’Hérode. Il n’y manque donc que la porte Neuve.

Des pierres du Temple détruit en 70 encore sont visibles aujourd’hui

Des pierres du Temple détruit en 70 encore sont visibles aujourd’hui

La Jérusalem constantinienne

     Les Juifs interdits de cité dans Jérusalem, celle-ci se trouvera envahie par les hordes de pèlerins et de chrétiens désireux de se rendre dans la ville qui a vu mourir et ressusciter le Nazaréen. Ce nouveau souffle viendra bien entendu des politiques de l’empereur Constantin qui, au début du 4e siècle, déclare le christianisme religion d’État. On veut toucher les lieux où Jésus est passé. Les autorités entreprennent la construction de nombreux édifices religieux qui marquent des étapes importantes de ce passage de Jésus dans la ville Sainte par excellence. Constantin lui-même et sa mère Hélène font ériger des lieux de culte chrétiens. Justinien en fera autant au 6e siècle.

     C’est à l’époque byzantine que Jérusalem atteint son apogée quant à son extension territoriale. Jérusalem devient un joyau de l’Empire byzantin. Les architectes rivalisent d’ingéniosité pour la parer d’édifices somptueux et de rues à colonnades majestueuses. Les grandes artères (cardo) partent de la porte de Damas pour descendre soit en face du Saint Sépulcre à l’Ouest, soit le long du Tyropéon à l’Est. Les decamenus quant à eux partent de la porte des Lions (St-Étienne) et de la porte de Jaffa. À cette époque, on peut vraiment parler d’une belle et grande cité, comme on en trouve ailleurs dans l’Empire.

     Tout ce qui avait fait partie de Jérusalem au cours de ses longs siècles d’histoire se trouve alors inclus dans les limites de la ville, depuis l’Ophel au Sud jusqu’à la crête septentrionale (où se trouvent le troisième mur et la porte de Damas), et de la Géhenne au Cédron.

Jérusalem à l'époque byzantine

Quelques lieux de l’époque byzantine

     Les descriptions de quelques témoins anciens nous aident aujourd’hui à tracer le portrait de la Jérusalem byzantine. Les descriptions de la pèlerine Égérie, celles du pèlerin de Bordeaux, et d’autres, permettent de tenter de situer quelques-uns des principaux monuments érigés par les Byzantins au cours de leurs deux siècles et demi de pouvoir sur la région.

Jérusalem byzantine

     Tous les monuments représentés sur la carte n’ont pas été retrouvés dans leur entièreté, mais des portions au moins de chacun ont pu être identifiées. Ce sont les principaux, car d’autres édifices avaient aussi vu le jour, édifices consacrés à des saints ou à la Vierge. Cette Jérusalem était vraiment exceptionnelle, à plus d’un point de vue.

  • La porte de Damas s'appelait à l'époque Porte Nouvelle (à ne pas confondre avec la Porte Neuve).

  • Le Saint Sépulcre était situé sur l'une des voies principales de l'axe Nord-Sud.

  • L'église de la piscine probatique est juste à l'entrée Nord-Est de la ville, après avoir franchi la porte des Lions (St-Étienne).

  • Une toute petite portion de la plus grosse église de Jérusalem, l'église de la Néa se trouve de l'autre côté du mur actuel de la vieille ville, le reste se trouvant dans la vieille ville.

  • La porte de Sion s'appelait à l'époque Porte de la Néa.

Robert David

Article précédent :
L’Ascension : quand l’archéologie laisse la place à l’exégèse

 

 

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