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ÉVANGILES 1/3

 

La rédaction des évangiles

évangéliste Matthieu

Si on le compare aux écrits de l'Ancien Testament qui présentent des histoires de famille, des prières, des lois et des sentences, etc., le Nouveau Testament offre un genre littéraire inédit : l'évangile, mot qui signifie « bonne nouvelle ».

     En premier, c'est Jésus qui proclame l'évangile du Règne de Dieu. En sa personne, le bonheur est offert aux pauvres. Puis, les Apôtres et les disciples annoncent comme, Bonne Nouvelle : Jésus, sa mort et sa résurrection, ses paroles et ses actes. Puis la parole annoncée dans les communautés pendant 30 ou 40 ans va s'inscrire dans des écrits, grâce au travail des évangélistes. À ce moment seulement, le mot évangile prend le sens de livre. Les Pères de l'Église, très tôt, font usage du mot dans les deux sens. Ainsi Irénée, avant l'an 202, dira : « Le Maître de toutes choses à donné à ses apôtres le pouvoir de  prêcher l'Évangile... Cet Évangile, ils l'ont d'abord prêché. Puis, par la volonté de Dieu, ils nous l'ont transmis dans des écritures, pour qu'il devienne la base et la colonne de notre foi... ».

De l'Évangile aux évangiles

     De Jésus à la rédaction des évangiles, les différentes communautés vivent leur foi au Christ ressuscité. Elles célèbrent leur Seigneur dans l'action liturgique. Elles rayonnent la bonne nouvelle chez les juifs et les païens. Pour les besoins de la catéchèse et de l'enseignement, des collections de récits se sont constituées, ayant trait soit à l'événement fondateur de la mort-résurrection du Christ, soit aux miracles et aux paraboles, etc.

     Vient un moment toutefois où s'impose la nécessité de construire un récit qui présente dans son ensemble l'événement Jésus Christ. Pendant quelques décennies vont se constituer quatre témoignages, différents mais complémentaires qui centrent leur attention sur Jésus, sans jamais épuiser le mystère de sa personne.

     L'évangile selon saint Marc, le plus ancien et le plus court, composé à Rome vers l'an 70, s'adresse à d'anciens païens, d'où la traduction fréquente de mots araméens et l'explication de certaines coutumes juives (Mc 7,3-4). L'évangile selon saint Matthieu, composé vers 80-90, dans des communautés de Syrie-Palestine, s'adresse à des chrétiens venus du judaïsme. Les destinataires connaissent bien les Écritures, d'où plus de 130 passages de l'Ancien Testament. L'évangile selon saint Luc est écrit vers 80 pour des Grecs, nés en territoire païen. Et l'évangile selon saint Jean, d'époque plus tardive, vers 90-100, prend naissance vraisemblablement dans la communauté d'Éphèse.

Julienne Côté

Suite de la série :
Les évangiles synoptiques

Lire aussi :
Évangile (Bonne Nouvelle)

Chronique précédente :
« Vous qui piétinez les malheureux »