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Groupes bibliques
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chronique du 10 avril 2007
 

La boîte à outils biblique

Participant ou animateur?


  Le directeur d’une collection d’ouvrages sur la vie des groupes fit un jour une expérience intéressante. Durant les journées d’un congrès réunissant quelques centaines d’adultes, il mit en vente deux brochures de même volume, de même prix, de même présentation extérieure. L’une s’intitulait Comment diriger une réunion? L’autre Comment participer à une réunion? On vendit quatre-vingts exemplaires de la première brochure et seulement dix de la seconde.

  L’histoire risque d’avoir un côté cruel, les groupes réels comportant au contraire un seul animateur pour huit ou douze participants. Elle n’est pourtant qu’amusante : en fait, les attitudes d’un bon participant ressemblent fortement à celles d’un bon animateur. Bien plus, un groupe qui se développe harmonieusement aboutit souvent à une pluralité fonctionnelle d’animateurs qui, tour à tour, selon leurs intérêts et leurs talents, assument des segments d’animation pour des périodes plus ou moins longues. Ainsi devenir un meilleur animateur, c’est apprendre du même coup à devenir un meilleur participant.

Animateur et chrétien : qu’attendez-vous de votre présence dans les groupes?

  Vous êtes ou serez un responsable de groupes chrétiens, appelés à diriger des réunions. Il s’agit de groupes restreints (5 à 20 membres), auxquels la participation est libre, dont le but est de développer la vie chrétienne ou apostolique des participants, si possible par le fait même de leur appartenance au groupe. Vous désirez vous perfectionner psychologiquement et vous vous demandez : comment devenir un meilleur leader, un meilleur animateur de groupe ?

  Certains abordent immédiatement dans ce but la lecture d’ouvrages psychologiques pour y trouver des recettes : techniques du leadership, dynamiques de groupe, méthodes psycho-pédagogiques. Ils en retirent d’ordinaire peu de profit : cette somme d’informations, n’étant reliée ni à leurs dispositions personnelles, ni à leur préoccupations religieuses, ne modifie guère leur attitude. Mieux vaut ne pas commencer au plan technique : finissez plutôt par là.  En revanche, commencer par vous demander : quelle est ma visée? qu’est-ce que je cherche quand j’accepte d’animer de telles réunions? Cette question, adéquatement comprise, se développe inévitablement dans deux directions : théorique ou normative (ce que je veux rechercher : mon inspiration humaine et chrétienne de base) – empirique ou psychologique (mes tendances de fait, parfois conscientes et explicites, parfois latentes sous mes manières d’agir). De cette confrontation entre mes visées idéales et mes conduites pratiques, naîtra l’incessant besoin de perfectionnement qui, peut-être, trouvera quelque secours dans les méthodes et les techniques de cette science psychologique encore jeune : la dynamique des groupes. Celle-ci se présente donc d’emblée au niveau qui est le sien : celui d’un instrument qui, sans perdre sa consistance propre (car les lois psychologiques, même inaperçues ou niées, demeurent ce qu’elles sont), demande pourtant d’être utilisé et peut-être infléchi dans le sens du but poursuivi.

  La visée de l’animateur chrétien sera de : promouvoir un réseau de communications et un climat d’échanges, favorables au progrès chrétien des participants dans leur relation au groupe. En tant qu’animateur de groupe, un chrétien n’est directement responsable que d’une certaine ambiance de participation, s’exprimant la plupart du temps au plan verbal (la communication), où la croissance humaine et chrétienne (mystère de grâce) devrait pouvoir trouver un stimulant et une manifestation.

 

Chronique précédente :
Les petits groupes dans l’Église