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chronique du 26 février 2008
 

Nos pères dans la foi 1/4

Ami lecteur, je vous confiais au début de cette série sur Abraham et les patriarches que je voulais « ouvrir mon cœur et me relier dans la communion de ceux qui furent les témoins du Dieu vivant, mes prédécesseurs dans la foi, en particulier ceux qui rédigèrent et compilèrent les textes de la Genèse (À mi-chemin, faisons le point... 1/2) ». Dans les prochaines chroniques je vous proposerai deux éléments qui se répondent comme en écho pour interroger notre cheminement de foi : à savoir, de courts exposés théoriques et des pistes d’actualisation pour faire vivre ces vieux textes, pour nous, ici et maintenant.

Qui sont donc nos pères dans la foi ?
La période des patriarches

  Il est très difficile de dater avec précision l'histoire des patriarches (Abraham, Isaac, Jacob, Joseph) telle qu'elle nous est décrite dans le livre de la Genèse. Pour les archéologues, le cadre général est l'époque du Bronze moyen (2150 à 1550) et l'histoire de cette époque est dominée par les deux géants du Proche Orient ancien : l'Égypte et la Mésopotamie.

Une histoire de famille !

  Les longs chapitres 12 à 50 du livre de la Genèse racontent l'histoire d'Abraham qui se prolonge par celles d'Isaac, de Jacob et de ses fils. La vie des trois grands patriarches comporte des traits communs. Dieu renouvelle à Isaac et à Jacob les promesses faites à Abraham. Deux signes accompagnent l'accomplissement des promesses : un fils et un tombeau. Jacob est pour Isaac ce que celui-ci a été pour Abraham : le gage d'une descendance nombreuse. La caverne de Macpela représente les prémices de la Terre promise, car Abraham l’a reçue du peuple de Canaan pour en faire le tombeau de Sara…

  La vie des patriarches est une vie dans la foi. Leur religion apparaît toute différente de ce que sera la religion juive ou la nôtre. Pendant toute cette période que la Genèse se plaît à raconter et qui dure plus d'un siècle, il n'y a ni temple ni roi ni prophète ni prêtre. Il n'y a pas de dimanche ou de sabbat; aucune liturgie ne commande la prière. La Loi qui jouera un tel rôle par la suite n'est pas encore donnée. Ou plutôt si, il y a une loi. Elle comporte un seul et unique précepte donné par Dieu à Abraham : Marche en ma présence et sois parfait (17, 1). Cette loi contient toutes les autres.

La foi aux promesses

  La religion des patriarches tient tout entière dans la foi aux promesses, dans l'espérance de leur réalisation, dans l'amour du Dieu qui promet.

  On dirait deux religions différentes. Il n'en est rien. Car sans la foi, l'espérance et l'amour de Dieu, il n'y aurait pas de religion, qu'elle soit juive ou chrétienne. La religion de Moïse, celle des prophètes, tout en précisant des exigences liturgiques ou morales, demeure elle aussi basée sur la foi, l'espérance et l'amour. Elle vivra tellement des promesses faites aux patriarches, que pour désigner le Dieu qu'elle adore, elle parlera du Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob.

  La religion de Jésus n'est pas une autre religion. Elle suppose avant tout la foi, l'espérance et l'amour. Elle ouvre à ces vertus des horizons plus vastes que ceux entrevus par les prophètes. Les promesses elles-mêmes sont mieux comprises et apparaissent plus merveilleuses. On comprend que la paternité d'Abraham peut s'étendre jusqu'aux confins du monde, que le royaume promis n'est pas de ce monde et que la gloire annoncée est celle des élus dans le ciel. Pour nous comme pour les patriarches, Dieu est le Dieu des promesses.

  Au lieu d'opposer notre religion à celle des patriarches, nous devrions au contraire nous tourner vers eux, car le temps des patriarches est l'âge d'or de la religion : l'homme vit sous le regard de Dieu. La religion est toute entière en son cœur.

Et vous chers lecteurs

   • Quelle place occupe la religion dans votre vie ?
   • Pouvez-vous retracer des témoins signifiants qui vous ont transmis le trésor de la foi ?
   • À votre tour, à qui transmettez-vous votre foi, votre espérance et votre charité ?    
   • Comment le faites-vous concrètement ?

 

 

Chronique précédente :
À mi-chemin, faisons le point... 2/2