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chronique du 30 septembre 2008
 

Faire une relecture de son aventure spirituelle (4/5)

1. La lecture de la Parole me permet-elle de détecter la présene de Dieu à l'œuvre dans la vie des humains ?

Tout part de l’acte de foi fondamental que Dieu habite ma vie et celle de mes frères et sœurs. Relire, c’est contempler, rejoindre Dieu présent et à l’œuvre. Dans l’Ancien Testament, Dieu rappelle à David que depuis la sortie d’Égypte, Dieu accompagne. C’est un Dieu itinérant qui marche et habite avec son peuple. Dans le Nouveau Testament, le désir de Dieu se réalise de façon radicale : Dieu se fait homme parmi les hommes : « il a planté sa tente parmi nous ». C’est l’humanité qui est le lieu d’habitation de Dieu, comme si elle était son temple.

Il importe que nous nous rendions capables de discerner ce que la présence de Dieu réalise dans la vie des humains, en commençant par la sienne, car c’est Dieu à l’œuvre dans cette vie par son Esprit.

2. La lecture de la Parole me permet-elle de discerner l'œuvre de Dieu dans la vie de mes frêres et sœurs ?

Relire, c’est se donner les moyens de discerner ce que la présence de chercheur de Dieu. Discerner comment Dieu travaille parce qu’il veut nous associer à ce travail, en état de service de son œuvre dans la vie des frères et sœurs qu’il nous a donnés.

Si on ne relit pas, on se met à son propre compte. Un groupe de foi ou de partage biblique n’est pas un lieu de clonage de disciples ! Si je ne relis pas, je vais imposer à l’autre mon propre chemin. Un animateur de groupe biblique qui ne relit pas la vie à partir de la Parole, c’est peut-être un bon gourou ! Mais… Jésus n’a-t-il pas dit : « Vous n’avez qu’un seul maître » ?

Favoriser la rencontre des membres d’un groupe de partage de foi avec Dieu, donner les éléments qui leur permettront de le découvrir, tel est mon rôle, mais ce n’est pas moi, animateur, qui produis la foi. Elle est don de Dieu, même qu’elle prend forme dans le mystère de la rencontre de ces deux libertés. Par la relecture, nous sommes vigilants pour découvrir que cette rencontre est en train de se produire.

3. Comment ma lecture de la Parole me permet-elle d'adopter l'art de vivre du Christ ?

Il en est de la responsabilité de l’animateur d’aider chaque membre à adopter l’art de vivre du Christ.

Devenir un familier de la figure de Jésus afin d’apprendre de Lui ce qu’être humain veut dire, afin de faire les choix de Jésus le Christ, compagnon de l’existence. La lecture de la Parole doit aider à se mettre à l’école de Jésus, de le fréquenter. Cela suppose que nous soyons nous-mêmes familiers de Jésus. Discerner par la relecture que les membres vivent une vie à la manière de Jésus : solidaire, accueillante à l’imprévu, et à la différence, soucieuse de la rencontre et du partage avec les autres, capable de réconciliation et de pardon, animée d’un goût authentique de la fraternité et de la prière, avec un souci de mettre sa vie en contact avec l’Évangile.

Suivre Jésus implique de faire des choix. Mais cela ne se réduit pas à une éthique de l’existence. Ce n‘est pas suivre Jésus à la lettre, c’est être animé de l’Esprit de Jésus.

4. La lecture de la Parole se révèle-t-elle être une relecture de l'expérience pascale ?

L’œuvre de l’Esprit dans nos vies nous fait vivre l’autrement de l’Évangile. Cet Esprit nous fait passer à la nouveauté de Dieu : « Fais du neuf dans ta vie. Éveille-toi à la vie nouvelle ! » C’est ça le salut. Le salut que Dieu nous offre ne nous préserve pas des choses difficiles; ce n’est pas un salut préservatif, un salut assurance tous risques, mais un salut qui offre une vie nouvelle au cœur de l’aujourd’hui bien réel, un aujourd’hui qui est souvent marqué par des difficultés qu’il faut assumer avec réalisme.

L’expérience de salut est tout entière une expérience pascale. Comme le Christ l’a initiée ! Nous, responsables de groupes, aidons à entrer, à comprendre cette expérience pascale que l’Esprit ne cesse de susciter dans la vie des humains. Le disciple du Christ est à l’école du courage et du réalisme. La foi ne nous appelle pas à surfer, à fuir les difficultés mais à les traverser. Il s’agit de la croix : le prix à payer pour la fidélité à l’appel de l’Évangile, dans la réalité de mon histoire. C’est cela le défi de toute éducation de la foi : accompagner le chercheur de Dieu que le Seigneur a rejoint ; l’aider à assumer son histoire sans chercher à la fuir, pour vivre dans sa vie l’autrement de Dieu.

 

 

Chronique précédente :
Faire une relecture de son aventure spirituelle (3/5)