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Le livre de Ruth (4/8)
 

Ruth, l'étrangère

En arrivant à Bethléem, Ruth aura quelques défis à relever. Son choix de s’attacher à Noémi implique qu’elle doit se trouver du travail pour assurer leur subsistance à toutes deux. Comme on est au temps de la moisson des orges, Ruth demande à Noémi de lui permettre d’aller glaner là où on l’acceptera. La loi permet de se procurer du grain en le glanant chez autrui, mais il faut au préalable en obtenir l’autorisation : Lorsque vous moissonnerez vos terres, tu ne moissonneras pas jusqu’à la lisière du champ. Tu ne ramasseras pas les glanures de ta moisson : tu les laisseras au pauvre et à l’immigré. Je suis le Seigneur votre Dieu (Lévitique 23, 22).

Ruth, la femme vaillante

     Par chance, Ruth se retrouve dans les champs de Booz, un parent d’Élimelek, le défunt mari de Noémi. Mais elle doit se faire accepter, elle, l’émigrée du pays de Moab. Plongée de surcroît dans une équipe de moissonneurs, elle doit affronter un monde d’homme et se faire respecter d’eux. Lorsque Booz se présente, le chef des moissonneurs vante l’endurance de la jeune femme à son maître. Acceptée des ouvriers, Ruth le sera également du propriétaire qui lui accorde aussitôt un statut officiel en la faisant entrer dans sa maisonnée.

Booz demanda à son serviteur, le chef des moissonneurs : « À qui appartient cette jeune femme ?» Celui-ci lui répondit : «Cette jeune femme est une Moabite. Elle est revenue avec Noémi des Champs-de-Moab. Elle a dit : ‘ Laisse-moi glaner et ramasser ce qui tombe des gerbes, derrière les moissonneurs.’ Depuis qu’elle est arrivée, elle est restée debout, depuis ce matin jusqu’à maintenant. C’est à peine si elle s’est reposée. »

Booz dit à Ruth : « Tu m’entends bien, n’est-ce pas, ma fille ? Ne va pas glaner dans un autre champ. Ne t’éloigne pas de celui-ci, mais attache-toi aux pas de mes servantes. Regarde dans quel champ on moissonne, et suis-les. N’ai-je pas interdit aux serviteurs de te molester ? Si tu as soif, va boire aux cruches ce que les serviteurs auront puisé. » (2, 6-7)

Booz, l’homme juste

     Dès l’entrée en scène de Booz, l’auteur nous apprend qu’il est un homme pieux, à la seule manière de saluer les moissonneurs : Que YHWH soit avec vous! À quoi ceux-ci répondent : Que YHWH te bénisse! Décidément, chez Booz on travaille vraiment dans une ambiance de piété. Booz est aussi un homme juste qui vit dans la fidélité aux préceptes de la Loi et sait discerner les signes de l’œuvre de Dieu dans les personnes. L’accueil de Booz étonne Ruth : Alors Ruth se prosterna la face contre terre et lui dit : « Pourquoi ai-je trouvé grâce à tes yeux, pourquoi t’intéresser à moi qui suis une étrangère? » (2, 10).  La réponse de Booz indique que les vertus morales de Ruth constituent toute sa richesse : sa générosité, son abnégation, sa compassion, son courage l’ont précédée comme le soleil de justice dont parle Isaïe : Si tu donnes à celui qui a faim ce que toi, tu désires, et si tu combles les désirs du malheureux, ta lumière se lèvera dans les ténèbres et ton obscurité sera lumière de midi. Le Seigneur sera toujours ton guide. En plein désert, il comblera tes désirs et te rendra vigueur. Tu seras comme un jardin bien irrigué, comme une source où les eaux ne manquent jamais (Isaïe 58, 10-11). Booz y reconnaît une femme de foi que le Seigneur comblera de sa bénédiction. Malgré tout, Ruth reste humble. Ruth et Booz partageront le repas de grains grillés et apportera le surplus à Noémi.

Booz lui répondit : « On m’a dit et répété tout ce que tu as fait pour ta belle-mère après la mort de ton mari, comment tu as quitté ton père, ta mère et le pays de ta parenté, pour te rendre chez un peuple que tu n’avais jamais connu de ta vie. Que le Seigneur te rende en bien ce que tu as fait ! Qu’elle soit complète, la récompense dont te comblera le Seigneur, le Dieu d’Israël, sous les ailes de qui tu es venue t’abriter ! » Et Ruth lui dit : « Que je trouve toujours grâce à tes yeux, mon seigneur ! Oui, tu m’as consolée ; oui, tu as parlé au cœur de ta servante,à moi qui ne suis même pas l’une d’elles. » (2, 11-13)


Yves Guillemette, ptre

 

Source: Le Feuillet biblique, no 2203. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

 

Chronique précédente :
Le livre de Ruth - Ruth, sur les pas de Noémi

 

 

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