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L'Évangile selon saint Jean (5/8)
 

Des signes pour vivre en plénitude

 

Les signes conduisent à la foi et permettent d’accueillir la vie en plénitude offerte par Dieu dans le don du Christ, le Fils de Dieu : En lui était la vie et la vie était la lumière des hommes (1, 4). Cette vie a été donnée par le Père au Fils pour qu’il la transmette aux êtres humains. Or pour Jean la vie éternelle est essentiellement connaissance et communion à Dieu.

     La vie de Dieu rejoint les êtres humains à travers la mission du Fils et l’œuvre que Dieu lui donne d’accomplir : Je suis venu pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance (10, 10). Jésus se présente ainsi comme étant lui-même la Vie : Je suis la Résurrection et la Vie :  celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais (11, 25-26). Jésus donne une eau qui jaillit en vie éternelle; il offre un pain qui demeure en vie éternelle; il est la lumière qui conduit à la vie. Il a les paroles de la vie éternelle, comme le confesse Pierre (6, 68) en faisant écho à la déclaration de Jésus : Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie.

     Le don de la vie est enfin relié à la glorification/élévation de Jésus. C’est le point culminant de son œuvre : Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils, son unique, pour que tout homme qui croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle (3, 14-16). Dans la prière du chapitre 17, alors que son œuvre est parvenue à son heure, Jésus demande à son Père de le glorifier, c’est-à-dire de révéler sa nature divine, afin que la vie divine soit transmise à tous ceux que le Père lui a donnés. C’est par sa glorification, c’est-à-dire sa mort et sa résurrection, que Jésus retrouve le type de communion qu’il avait dès le commencement avec Dieu, et qu’il associe tous les humains à cette communion.

     La foi au Christ est la réponse de l’homme à l’œuvre de Dieu réalisée par Jésus: L’œuvre de Dieu c’est de croire en celui qu’Il a envoyé (6, 29). Nous entrons dans la vie en écoutant la parole du Fils et en croyant à Celui qui l’a envoyé : Telle est la volonté de mon Père: que quiconque voit le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle; et moi, je le ressusciterai au dernier jour (6, 40). La participation à la vie divine est faite pour durer et atteindre sa plénitude par notre propre résurrection : Quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais, disait Jésus à Marthe.

L’heure

     Les signes sont souvent mis en relation avec une autre notion bien johannique, celle de l’heure. Jésus se présente comme « celui qui est venu dans le monde en vue de l’heure », une expression synonyme de « celui qui est venu dans le monde pour accomplir l’œuvre du Père ». À l’occasion de certains signes, Jésus déclare que son heure n’est pas encore venue. C’est le cas notamment du signe de Cana, le premier des signes. On retrouve la même idée en 7, 30 : Ils cherchèrent alors à l’arrêter, mais personne ne parvint à mettre la main sur lui parce que son heure n’était pas encore venue.

     Cette heure n’est rien d’autre que celle de la glorification de Jésus. Aux Grecs qui voulaient le voir, Jésus répondit : Elle est venue, l’heure où le Fils de l’homme doit être glorifié (12, 23). Dans le récit de l’évangile, cette scène se passe à la toute fin de la section des signes. En effet, les douze premiers chapitres de l’évangile se présentent comme une progression vers l’heure de Jésus, tandis que le chapitre 13 débute par l’affirmation solennelle que l’heure de Jésus est maintenant arrivée, l’heure de passer de ce monde au Père. Ce passage se réalise par la mort et la résurrection, que l’évangéliste définit comme l’heure de l’élévation ou de l’exaltation de Jésus. C’est à ce moment que sera révélée la gloire de Jésus, c’est-à-dire son identité divine qu’il partage avec le Père. Tant que cette heure ne sera pas atteinte, les signes apparaissent comme une anticipation de la gloire de Jésus qui ne sera révélée ouvertement qu’au moment de son élévation sur la croix.

 

Yves Guillemette, ptre

 

Source: Le Feuillet biblique, no 2315. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

 

Chronique précédente :
L'Évangile selon saint Jean - Des signes à voir pour croire (4/8)

 

 

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