chronique du 19 septembre 2014

Vocation

Moïse et le buisson ardent
Mosaïque byzantine

Hébreu : qârâ
Grec : kaléô (appeler)
Latin : vocare

Le mot vocation provient du latin vocare qui signifie « appeler ». Dans la Bible, les récits de vocation tiennent une place importante puisqu’ils décrivent comment Dieu appelle différentes personnes à jouer un rôle précis. Par exemple, vous pouvez lire l’appel d’Abraham (Genèse 12,1), de Moïse au buisson ardant (Exode 3,4) ou des prophètes Isaïe (Isaïe 6) et Jérémie (Jérémie 1,4-19). On voit dans ces récits un dialogue entre Dieu et une personne qui est envoyée en mission. Si Dieu appelle, c’est toujours pour envoyer. Il est intéressant de noter que certains personnages importants comme les rois et les grands-prêtres n’ont pas de récit d’appel divin. Par exemple, David est simplement choisi par le prophète Samuel.

Dans le Nouveau Testament, Jésus appelle aussi plusieurs personnes à le suivre. De ce nombre on retrouve les disciples, les apôtres et aussi un groupe de femmes. Même après la mort de Jésus, les appels continuent. Paul va en vivre un particulier qui va faire de lui l’apôtre des non-juifs (Galates 1,15-16).

L’appel peut aussi être collectif. Dieu dit à son peuple par le prophète Isaïe : « Je t’ai appelé par ton nom, tu m’appartiens. » (Isaïe 43,1) L’alliance proposée par Dieu est un appel auquel le peuple répond par l’observation de ses commandements. L’Église aussi se voit comme la communauté des appelés.

La vocation chrétienne suscite des vocations diverses. Les lettres de Paul présentent divers dons, charismes et ministères qui malgré leurs diversités contribuent à l’édification d’un seul corps.

La grande question est de savoir comment répondre à l’appel de Dieu qui nous est transmis par les textes bibliques. C’est à nous de choisir notre réponse à l’appel de Dieu.

Cet article est extrait de Lexique sympathique de la Bible, Montréal, Novalis, 2013, 280 p.

Sébastien Doane

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