INTERBIBLE
Les Écritures
les évangiles de l'ACÉBACla Bible en français courantexplorationglossairesymboles
off Nouveautés
off Cithare
off Source
off Découverte
off Écritures
off Carrefour
off Caravane
off Scriptorium
off Artisans

 

 
Les mots pour le dire
  image

Imprimer

chronique du 6 mai 2016

 

Exaltation


Grec : hypsoô (élever), doxazô (glorifier)

La présence du Christ ressuscité dans la communauté des disciples a été une expérience si forte qu’elle ne peut être décrite par une seule expression. Le Nouveau Testament propose plusieurs façons de parler de cette expérience. Les premiers mots utilisés en parlent comme d’un éveil ou d’un corps qui se lève debout. Par la suite, le vocabulaire de l’exaltation est devenu une façon théologique d’évoquer la résurrection de Jésus.

     L’élévation est mise en opposition avec l’abaissement. Dans un discours, Jésus annonce paradoxalement que quiconque s’élèvera sera abaissé et quiconque s’abaissera sera élevé (Mt 23,12). L’humilité est donc le chemin proposé par Jésus pour mener à Dieu.

     Jésus a vécu l’abaissement, l’humiliation la plus totale lors de la crucifixion. Avec sa résurrection, il est alors élevé auprès de Dieu. Dieu ne peut pas abandonner le juste qui a été humilié par ses ennemis, persécuté ou mis à mort. « Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité, nous tous en sommes témoins. Exalté par la droite de Dieu, il a donc reçu du Père l’Esprit promis… » (Ac 2,32-33). Cette exaltation établie Jésus comme Christ et Seigneur.

     L’Évangile de Jean anticipe la glorification de Jésus en présentant la crucifixion de Jésus comme une élévation vers le ciel. L’élévation sur le bois de la croix est déjà un signe de sa glorification et son retour vers le Père.

     Une des plus belles applications poétiques du langage de l’exaltation se trouve dans un hymne de la lettre aux Philippiens :

Il possédait depuis toujours la condition divine, mais il n’a pas voulu demeurer de force l’égal de Dieu. Au contraire, il a de lui-même renoncé à tout ce qu’il avait et il a pris la condition de serviteur. Il est devenu homme parmi les hommes, il a été reconnu comme homme; il a choisi de vivre dans l’humilité et s’est montré obéissant jusqu’à la mort, la mort sur une croix. C’est pourquoi Dieu l’a élevé à la plus haute place et lui a donné le nom supérieur à tout autre nom. Il a voulu que, pour honorer le nom de Jésus, tous les êtres vivants, dans les cieux, sur la terre et sous la terre, se mettent à genoux, et que tous proclament, à la gloire de Dieu le Père : « Jésus est le Seigneur! » (Ph 2,6-11).

Sébastien Doane

Article précédent :
Anathème : vouer à l’interdit