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chronique du 27 juin 2014

 

La remise d’une dette et la guérison : symboles du pardon

tendresse maternelle

Jésus guérissant un paralytique à Capharnaüm
Mosaïque de l'église Saint-Sauveur-in-Chora, à Istanbul
(photo : Wikimedia)


Les évangiles sont remplis d’histoires de pardon. Allez lire le récit de la femme adultère (Jean 8,1-11) ou celui du fils prodigue (Luc 15,11-33) par exemple. Dans ce dernier texte, le pardon, en un sens, ressuscite les morts : « Ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie. » (verset 32) Dans d’autres situations, le pardon est associé à la remise d’une dette financière ou à une guérison physique.

Dette et pardon

     Pour parler du pardon offert par Dieu, les évangiles utilisent l’image d’une personne endettée qui ne peut pas rembourser ce qu’elle doit : Dieu nous pardonne nos péchés et nos torts comme un créancier qui exempte une personne endettée de rembourser ses prêts. Ce que nous traduisons par « pardon » est littéralement la remise d’une dette financière.

     Le Notre Père (Matthieu 6,12.14-15) utilise précisément cette image. Un élément important de cette prière est la réciprocité du pardon : nous demandons à Dieu de remettre notre dette à la manière dont nous remettons la dette aux autres. Ainsi, l’image de la remise d’une dette symbolise le pardon de Dieu. Probablement que vous ne l’avez jamais remarqué parce que la liturgie de l’Église propose une traduction du Notre Père qui substitue la remise de dette au pardon.

Pardon et guérison

     Lorsque Jésus dit au paralytique « tes péchés sont pardonnés » (Matthieu 9,2), il affirme que rien ne sépare son interlocuteur de Dieu ni du reste de la communauté. Et puisque dans la culture biblique on reliait la maladie au péché, le pardon des péchés permet aussi la guérison physique.

     Lorsqu’on se replace dans le contexte de l’époque, marqué par des rapports sociaux très stricts, on peut comprendre le radicalisme du message évangélique. Avec Jésus, ceux qui étaient exclus de la société sont pardonnés et retrouvent la dignité de fils et filles du Père.

Sébastien Doane

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