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La lampe de ma vie
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ÉCOLE DE LA PRIÈRE 8/8

 

Une bénédiction : 2 Corinthiens 1, 3-5

La bénédiction, fréquente dans le l'Ancien Testament, est une prière de louange où le priant dit du bien de quelqu'un ou encore lui en souhaite. Elle se retrouve quelquefois chez Paul. La bénédiction qui ouvre la Deuxième lettre aux Corinthiens, est un pur joyau qu'il faut découvrir.

Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, le Père des compassions et le Dieu de tout réconfort, qui nous réconforte dans toute notre affliction, pour que nous puissions, par le réconfort dont Dieu nous réconforte, réconforter ceux qui sont affligés en quoi que ce soit. (2 Co 1,3-5)

     Observons certains éléments. Cette bénédiction exprime un fait. Le verbe est à l'indicatif : Dieu est béni. S'agit-il du Dieu d'lsraël comme dans la prière de Zacharie? Certes, c'est le Dieu d'lsraël, mais contemplé dans sa relation avec Jésus, Christ, dont il est le Père.

     Adressée à Dieu qui est Père, la louange met en relief un trait divin que l'Ancien Testament a esquissé et que le Nouveau a amplifié : la tendresse qui se dit miséricorde et compassion. Tout le contexte de cette prière parle de consolation. Attendre pour les derniers temps, la consolation ne peut venir que de Dieu. L'Ancien Testament dont Paul est pétri sait reconnaître l'existence de personnes qui agissent comme des intermédiaires de la consolation attendue de Dieu : les parents, les proches et les amis, les prophètes, la Sagesse la Parole et les Écritures. Mais il insiste surtout sur la vraie consolation qu'on attend de Dieu et qui ne peut venir d'ailleurs. Paul affirme donc que Dieu seul console vraiment, que tout réconfort vient de lui. Dieu console Paul et les Corinthiens (v. 4), par le Christ (v. 5), mais la communication de ce don utilise Paul comme intermédiaire.

     Pour mieux saisir la profondeur de cette prière où Dieu est nommé « Père des compassions », peut-être faut-il réfléchir, à ce que des auteurs contemporains appellent la souffrance de Dieu. Dieu a la passion des humains et il n'a pas trouvé mieux pour nous dire son amour que d'envoyer son Fils. Et le Fils unique est livré aux forces du mal, l'incompréhension et la haine. À l'heure de la passion particulièrement, il touche à fond la finitude humaine, sa pauvreté, sa solitude, sa tristesse. Or, dans son amour, Jésus ne subit pas la souffrance qui lui vient de ses frères, il la choisit librement, l'assume, la vit intensément dans l'offrande.

     Et depuis, nous savons que toute l'histoire de nos souffrances humaines est aussi l'histoire de Dieu. Dieu plein de compassion parce que Dieu pour nous. Dieu qui vit avec nous et en nous les agonies de nos vies, Dieu qui sort totalement de lui pour nous combler pleinement, en lui, dans le don de sa vie. Oui, Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, le père des compassions et le Dieu de tout réconfort!

Julienne Côté

Chronique précédente :
Pour Job, le malheur est-il un don de Dieu?

 

 

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