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La lampe de ma vie
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chronique du 20 septembre 2013

 

La dîme : son origine et son utilité

QuestionEst-ce que la dîme telle que pratiquée dans l’Ancien Testament est encore d’actualité aujourd’hui? (Michael, Cameroun)

RéponseDans sa signification première, la dîme est une redevance ou un prélèvement, le dixième d’un gain ou d’une récolte, qui servait et sert toujours – sous d’autres dénominations – à l’entretien des personnes dont la vie a été mise au service du bon fonctionnement du Temple ou des institutions religieuses en général. Conscient que les lévites ou les serviteurs des prêtres de la Première Alliance ne travaillaient pas la terre et qu’il fallait leur donner le moyen de vivre, eux et leur famille, le législateur hébreu demande à la communauté hébraïque – qui bénéficie de leurs services – de subvenir à leurs besoins.

      Le prélèvement de la dîme – dans toutes les formes qu’elle prendra au cours de l’Histoire – naît de cette prise de conscience. Pour bénéficier des services de personnes disposées à travailler pour le Temple, l’Église ou une institution religieuse, il est nécessaire de leur fournir ce qui leur permettra de vivre. Le prélèvement de la dîme – appelée aussi denier du culte ou impôt ecclésiastique suivant les pays et les temps – est institué pour répondre à cette nécessité. Si, pendant des siècles, la dîme reste un prélèvement en nature, des produits de la terre, il se fait aujourd’hui en argent, sous forme de contribution volontaire (le denier du culte) ou d’impôt paroissial, en fonction de l’inscription de la religion des personnes au registre d’état civil. Celui qui se déclare sans appartenance religieuse en est alors dispensé.

      La dîme est-elle toujours d’actualité? Je réponds « Oui! » sans hésiter. Cette pratique est pleinement justifiée dès lors que l’on continue à demander à l’Église – assemblée des croyants – de mettre des prêtres ou d’autres personnes, des lieux, des activités à disposition de chacun. L’Église – tout comme un parti politique ou un syndicat – ne peut vivre et s’organiser concrètement qu’en fonction de l’engagement de ses adhérents. C’est un aspect dont les chrétiens doivent prendre conscience. Les richesses apparentes de l’Église ne doivent pas faire illusion. S’il est vrai que dans certaines paroisses, le prêtre peut vivre très bien, il ne faut pas oublier les autres situations qui existent dans le monde et où le personnel ecclésiastique dispose de très petits moyens.

      Je sais fort bien que « Dieu est gratuit ». Cela ne supprime pas la nécessité pour la communauté chrétienne d’organiser sa vie. L’ouvrier mérite son salaire! dit Jésus. L’oublier serait faire preuve d’une grande légèreté et d’un manque flagrant du désir de voir vivre la communauté ecclésiale dont on attend de nombreux services.

Roland Bugnon

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Lecture croyante ou lecture critique de la Bible?

 

 

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