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La lampe de ma vie
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chronique du 24 avril 2015

 

La fiction au service de la foi

QuestionÀ quoi servent les éléments de fiction de la Bible? 
(Anonyme)

RéponseLa Bible, on le sait, est une collection d’œuvres littéraires de genres divers. Plusieurs auteurs ont eu recours à la fiction pour témoigner de leur foi et fouetter celle de leurs contemporains. On trouve dans l’univers biblique plusieurs récits, épopées, fables, poèmes et allégories, qui nous font enter dans le mystère de la révélation et de l’alliance, dans une approche symbolique qui dépasse la simple relation personnelle et intime avec ce Dieu qu’on appelle Père.

     Jésus n’a pas hésité à user du procédé pour transmettre son message. Il nous a fait connaître son Père et entrevoir le Royaume dans des images et paraboles capables de saisir et d’émouvoir le cœur de ses auditeurs et disciples. Deux mille ans plus tard, les croyants se sentent attirés par les bras ouverts du père courant vers le fils repentant, invités du roi à la noce et au repas de fête, ouvriers tendant la main pour recevoir le juste salaire. On se reconnaît dans la femme, balayant énergiquement la maison pour retrouver la pièce perdue, on ne peut que s’indigner devant l’ignoble écart séparant les conditions de vie de Lazare et du riche insensible, on se réjouit de la patience du jardinier envers le figuier stérile.

     Les adversaires de Jésus n’ont pas du tout sous-estimé les propos fictifs du Galiléen. Ils se sont bien reconnus dans les vignerons infidèles qui frappent les envoyés du maître et fomentent le meurtre du fils. Ils se sont campés dans leur hostilité et ont comploté pour le mettre à mort.

     Pierre Martens, écrivain belge, affirme que la culture de l’imaginaire et de la fable est la plus dangereuse; elle est la plus crainte par les esprits totalitaires. Les idées des penseurs et les thèses des intellectuels peuvent être réfutées ou niées, mais les dires d’un rêveur n’ont pas de prise; ils sont sans limites et ne peuvent être enfermés dans des schèmes et des normes.

Source : Extrait de Appoint, avril 2015.

Yvonne Demers

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Mon interprétation est-elle la bonne?

 

 

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