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Rencontres de foi
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La foi et la rencontre du Christ (18/32)

 

La joie de croire de l’Éthiopien
(Actes 8, 26-40)

Philippe fait partie du groupe des Sept, dont Étienne, à qui les apôtres ont confié la responsabilité des chrétiens de culture grecque. Même si leur fonction est d’assurer le service de la charité, ils ne s’y limitent pas puisqu’on les voit assurer le service de la Parole, comme c’est le cas de Philippe qui évangélise un haut fonctionnaire du royaume d’Éthiopie. Ce Philippe pourrait servir d’inspiration à toute personne qui exerce un ministère qui d’évangélisateur, qui de catéchète, qui d’accompagnateur spirituel, qui d’animateur de groupe de partage biblique.  Mais c’est à l’eunuque que nous allons nous intéresser.

26 L’ange du Seigneur adressa la parole à Philippe en disant : « Mets-toi en marche en direction du midi, prends la route qui descend de Jérusalem à Gaza ; elle est déserte. »  27 Et Philippe se mit en marche. Or, un Éthiopien, un eunuque, haut fonctionnaire de Candace la reine d’Éthiopie et) administrateur de tous ses trésors, était venu à Jérusalem pour se prosterner devant Dieu. 28 Il en revenait, assis sur son char, et lisait le prophète Isaïe.
29 L’Esprit dit à Philippe : « Approche, et rejoins ce char. » 30 Philippe se mit à courir, et il entendit l’homme qui lisait le prophète Isaïe ; alors il lui demanda : « Comprends-tu ce que tu lis ? » 31 L’autre lui répondit : « Et comment le pourrais-je si personne ne me guide ? Il invita donc Philippe à monter et à s’asseoir à côté de lui. 32  Le passage de l’Écriture qu’il lisait était celui-ci : Comme une brebis, il fut conduit à l’abattoir, comme un agneau muet devant le tondeur, il n’ouvre pas la bouche. 33 Dans son humiliation, il n’a pas obtenu justice. Sa descendance, qui en parlera ? Car sa vie est retranchée de la terre (Is 53, 7-8).
34 L’eunuque répondit à Philippe : « Dis-moi, je te prie : de qui le prophète parle-t-il ? De lui-même, ou bien d’un autre ? » 35 Alors Philippe prit la parole, et, à partir de ce passage de l’Écriture, il lui annonça la Bonne Nouvelle de Jésus. […]
39 Quand ils furent remontés de l’eau, l’Esprit du Seigneur emporta Philippe ; l’eunuque ne le voyait plus, mais il poursuivait sa route, tout joyeux. 40 Philippe se retrouva dans la ville d’Azôtos, il annonçait la Bonne Nouvelle dans toutes les villes où il passait jusqu’à son arrivée à Césarée.

    L’Éthiopien est sans doute un craignant Dieu, un sympathisant de la foi juive sans toutefois adhérer pleinement à la communauté, ce qui lui ferait perdre sa nationalité. Il est donc un homme de foi venu adorer le Dieu d’Israël à Jérusalem. La lecture du rouleau d’Isaïe indique que l’expression de sa foi ne se limite pas uniquement à des exercices de piété. Il y a chez lui un réel désir d’approfondir le contenu de sa foi. Le rôle de Philippe est de l’accompagner dans l’intelligence des Écritures, comme le Ressuscité l’a fait avec les disciples d’Emmaüs et les apôtres. Le choix du texte d'Isaïe, qui parle d'un serviteur souffrant et victorieux, n'est pas le fruit du hasard. C'est le texte qui a joué un rôle prépondérant dans la prédication chrétienne pour comprendre le sens de la passion et de la résurrection de Jésus. Il a servi aux premiers chrétiens à relire et à situer cet événement dans le projet de Dieu. C'est au cœur de ce mystère que le haut fonctionnaire demandera d'être plongé.

    Les Écritures, témoin privilégié de la révélation de Dieu dans notre histoire, jouent un rôle de premier plan dans la reconnaissance du Christ comme la Bonne Nouvelle de Dieu adressée à tous les êtres humains. Elles permettent de saisir l'unité et la continuité du projet de Dieu qui ouvre à l'être humain le chemin d’une vie pleine de sens. Si le contact avec les Écritures dispose déjà l'Éthiopien à emprunter cette route, nous devons reconnaître la nécessaire médiation de témoins accompagnateurs.

    L'attitude de Philippe nous enseigne que l'accompagnement personnel est un moyen privilégié pour éveiller la foi dans le cœur d'une personne. Philippe n'impose pas sa présence, mais il saisit plutôt l'invitation de l'Éthiopien à faire route avec lui. En montant dans son char, il accepte d'entrer symboliquement dans la vie de l'étranger et de partager son expérience, en l'enrichissant de la lumière que le Christ y projette. Après le baptême demandé par l'Éthiopien, l'Esprit entraîne Philippe sous d'autres cieux tandis qu’il habite désormais l’Éthiopien qui poursuit son pèlerinage de foi avec la joie d’avoir fait la rencontre du Christ.

Yves Guillemette, ptre

Source : Le Feuillet biblique, no 2364. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

 

Chronique précédente :
La foi et la rencontre du Christ
17- La foi restaurée des disciples d'Emmaüs (Luc 24, 13-35)

 

 

 

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