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Les Psaumes

 

David
     

chronique du 3 janvier 2014

 

2. Les psaumes : des prières corporelles

La prière des psaumes, est tellement concrète et incarnée, au point d’assumer et d’intégrer l’ensemble du registre des émotions et des attitudes corporelles. Loin d’ignorer et de renier le corps, la prière des psaumes se fait avec les yeux et les mains, avec les larmes et les gémissements, dans l’inconfort du corps qui tremble et du cœur qui est bouleversé comme dans la joie des « os » qui dansent…

     Pour prier, point n’est besoin de sortir de soi et de se réfugier dans un monde « spiritualisant ». Il suffit de prier à partir de ce qu’on vit, de ce qu’on ressent. À lire les psalmistes, on croirait les entendre respirer, gémir, exulter, ou bien on les sentira menacés, abattus, et sur le point de perdre toutes les ressources de la parole. Ils sont souvent à bout de souffle, ils ont la gorge desséchée, les yeux remplis de larmes et les os en proie au dessèchement.

Comme l’eau je m’écoule;
Tous mes membres se disloquent.
Mon cœur est pareil à la cire,
Il fond dans mes entrailles.
Ma vigueur est devenue sèche comme un tesson,
La langue me colle aux mâchoires.
Tu me déposes dans la poussière de la mort. (Ps 22, 15-16)

     Cette dimension corporelle des psaumes rejoint l’enseignement de Jésus selon lequel il nous faut prier sans cesse. Nous pouvons donc prier toujours et partout; et nous acquitter de nos tâches quotidiennes le cœur tourné vers Dieu.
[1] Voir « Chair » dans J.P. Prévost, Petit dictionnaire des psaumes, Cahiers Évangile 71, 1990, p. 13.

Alexandre Kabera

 Suite de la série :
3. Les psaumes sont faits pour la musique

Article précédent :
1. Les psaumes : des dialogues