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chronique du 24 avril 2015

 

La femme adultère

Le Christ et la femme adultère

Le Christ et la femme adultère
Tiziano Vecellio ou le Titien
Huile sur toile, 82,5 x 136,5 cm
circa 1512-1515
Musée d’histoire de l’art de Vienne (Wikimedia)

Il y a dans le Corps des récitants une diversité d’intérêts. Certains y viennent pour la pastorale auprès des jeunes; d’autres pour découvrir une approche originale et s’inscrire dans un cheminement de croissance personnelle, etc...

     Pour ma part, dès le début de mon ministère, je m’y suis inscris pour mon cheminement personnel sans l’associer nécessairement à mon agir pastoral. Je m’y retrouve pour moi-même, ce qui est une dynamique assez unique dans l’ensemble de mes apprentissages qui sont souvent tournés vers le service des autres. Ce qui cependant ne signifie pas que cette expérience ne vienne pas enrichir certaines de mes interventions pastorales tant qu’au niveau de la prédication du ministère de la Parole et de l’accompagnement.

     J’aimerais aborder dans ma présente réflexion pourquoi le texte de la femme adultère m’a beaucoup servi et continue de le faire dans la rencontre de couples pour la préparation au mariage. Comme il m’avait déjà servi pour la préparation des parents qui demandaient le sacrement de Première Communion pour leurs enfants.

     Cette parole, fondamentalement, présente deux réalités intimement reliées dans le quotidien de l’existence. La parole accusatrice versus la parole rédemptrice dont l’une condamne et l’autre libère. La première tranche du texte pose de façon admirable la réalité de l’accusateur, la seconde celle du rédempteur.

 

     Jésus est de plus en plus traqué par les scribes et les pharisiens. Après une nuit de présence au mont des Oliviers, il se retrouve dès l’aurore dans le Temple inspiré de sa nuit de rencontre avec le Père, et sa densité d’être attire à lui tout le peuple. Et il leur enseignait la communion et la rédemption.

     Et voici que les scribes et les pharisiens continuent leur combat et leur résistance et lui amènent une femme qu’ils accusent d’adultère pour parvenir à l’accuser lui-même et réduire l’influence qu’il acquiert de plus en plus auprès du peuple et qui menace l’emprise qu’eux-mêmes exercent auprès de ce peuple qu’ils maintiennent dans la crainte d’un Dieu vengeur.

      Ils assurent ainsi leurs certitudes d’être les défenseurs du Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, et les rassurent sur leurs conditions d’être les enfants privilégiés du Dieu d’Israël. Ils veulent éliminer Jésus qui est selon eux un danger qui égare ce peuple qui les admire dans la pureté de leur soumission à la Loi qui est leur puissance pour se faire reconnaître comme les fils préférés du Dieu de leur père.

     Tous les moyens sont justifiés pour accomplir leurs œuvres qu’ils croient de salut pour maintenir leur pouvoir auprès de ce peuple qui les admire même au prix d’utiliser une femme et de sacrifier sa vie pour réduire à néant la reconnaissance qui se répand de plus en plus à l’égard de la personne de Jésus. Par un subterfuge, ils vont tenter d’enfermer Jésus dans la parole accusatrice; ils vont le confronter à Moïse, au législateur d’Israël reconnu de tous pour qu’il prononce la sentence de condamnation.

Pierre Desroches

Suite de l'article :
La femme adultère (2/2)

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« Parle Seigneur, ton serviteur écoute. »