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Les mots pour le dire
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chronique du 20 novembre 2009
 

Berger

Hébreu : noqued ou ro’eh
Grec : poimèn

Bon berger

Au sens propre, les bergers s’occupent de troupeaux. Parfois, ils sont propriétaires de leurs brebis, mais la plupart des bergers sont engagés pour s’occuper des troupeaux des autres. Leur tâche est de trouver des points d’eau et de chercher des endroits de pâturage pour les animaux. Ils doivent aussi protéger le troupeau contre les loups ou les voleurs. Ils sont donc armés d’une fronde, d’un bâton ou d’une autre arme. S’ils perdent un animal, ils doivent dédommager le propriétaire (Gn 31,39 et Ex 22,9-12). 

     Au Proche-Orient ancien, les rois sont souvent symbolisés par la figure du berger. Les chefs d’Israël sont un bon exemple, puisqu’on les qualifie de bergers du peuple (Jr 3,15 et Ps 78,70). Lorsqu’ils ne jouent pas leur rôle correctement, le peuple se trouve comme un troupeau sans berger ou comme des brebis abandonnées dans la montagne.
Plusieurs personnages bibliques importants dont Moïse et David ont été bergers dans leur jeunesse. Ce métier les a préparés à devenir les responsables d’un peuple, eux qui étaient responsables d’un troupeau.

     Dieu lui-même est appelé « berger » puisqu’il est le protecteur de son peuple : il le rassemble dans son pays, le nourrit et le protège du danger. Le psaume 23 est un bon exemple : Le Seigneur est mon berger, je ne manquerai de rien. Il me met au repos dans des prés d'herbe fraîche, il me conduit au calme près de l'eau. Il ranime mes forces, il me guide sur la bonne voie, parce qu'il est le berger d'Israël. Même si je passe par la vallée obscure, je ne redoute aucun mal, Seigneur, car tu m'accompagnes. Tu me conduis, tu me défends, voilà ce qui me rassure…  (Ps 23,1-4).

     Cyrus, un roi Perse est qualifié de Berger du Seigneur (Is 44,28) puisqu’il a permis au peuple d’Israël en exil à Babylone de revenir à Jérusalem.

     Le messie, sera le seul berger d’Israël à la place des mauvais bergers. En Ézéchiel 34,23, le Seigneur déclare qu’il suscitera un nouveau pasteur qui comme David sera le messie de son peuple.

     Les évangiles qualifient Jésus de berger, car pour les chrétiens, il est le messie, tant attendu. Le bon pasteur est décrit dans la parabole en Jn 10,11-18.

     Dans les premières communautés chrétiennes, les ministres sont parfois appelés pasteurs. En particulier, les épiscopes (évêques) ont la charge de veiller sur la communauté comme un berger sur son troupeau (Ac 20,29; 1 P 5,2).

     L’Évangile de Luc place un groupe de bergers comme les premiers à rendre visite au bébé Jésus. Probablement que Luc en parle parce que les bergers sont pauvres et vivent en marge de la communauté. Ce texte met alors l’accent sur l’humilité de la naissance de Jésus dans une crèche auprès des bergers. Ce sont les plus petits, les plus pauvres, les exclus qui sont les premiers à recevoir la révélation qu’un sauveur est né. Cette interprétation se confirme par la suite de l’évangile où l’on voit Jésus exercer son ministère auprès des exclus de toutes sortes. 

Sébastien Doane

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