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chronique du 8 mai 2015

 

Comment préparer un enseignement biblique? 1/5

QuestionComment préparer une prédication ou un enseignement biblique? (Christian, Kinshasa)

RéponseDans un premier temps, il me faut avouer mon propre embarras. Il existe des livres « très savants » sur cette question, dans toutes les traditions chrétiennes, et chacun peut s’y référer s’il le désire. Quant à moi, j’en resterai à un témoignage personnel. Une réponse limitée à l’horizon qui est le mien. Arrivé à un certain âge, après de longues années de travail pastoral et d’enseignement, en Afrique d’abord, puis en Europe, j’ai acquis une certaine expérience personnelle, humaine et religieuse en milieu chrétien, qui me permet aujourd’hui de parler plus avec mon cœur qu’avec les grandes idées que l’on trouve dans les livres. Je n’ai pas de recettes à donner, mais des pistes de réflexion à ouvrir qui formeront le témoignage que chacun est libre de recevoir et dans lequel il peut y puiser ce qui lui convient.

     Comment préparer une prédication ou un enseignement biblique? Je vous propose trois réflexions qui fourniront des éléments de réponse ou des pistes de réflexion dont il faut tenir compte :

  1. Au centre de toute prédication ou enseignement biblique, il y a la Parole et la figure de Jésus, le Christ Sauveur.

  2. La prédication biblique ne peut oublier ni le milieu ni le temps dans lesquels est née la Parole. Elle est également tributaire du public à qui elle s’adresse.

  3. La prédication biblique ne peut se contenter d’être purement explicative. Elle vient d’un cœur croyant pour s’adresser au cœur de l’auditeur.

     Je vous propose ces trois aspects qui formeront successivement la trame de ma réponse. Je sais, par expérience, que l’on ne devient pas d’un jour à l’autre un bon prédicateur. L’expérience personnelle est essentielle. Elle permet à celui (ou celle) qui se met au service de la Parole, de passer du stade de ce qu’il (ou elle) a appris durant ses études au stade de l’expérience personnelle et du vécu. Seule une parole venue du cœur peut toucher l’esprit et le cœur de celui qui la reçoit. Cette parole est nourrie de tout ce que l’esprit a emmagasiné au fil des ans, mais elle a pu se confronter également au vécu de l’auditeur.

Pantocrator

Le but de toute prédication ou enseignement biblique :
l’annonce de Jésus, comme Christ et Sauveur.

L’objectif de Jean

     Commençons par nous mettre à l’écoute de l’auteur du quatrième évangile, Jean. Au terme de son témoignage sur Jésus, il ajoute ces précisions : « Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ceux-là ont été écrits pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom. » (Jn 20,30-31) Le but que Jean s’est donné en écrivant son évangile est très précis. Après être lui-même entré dans la foi en Jésus, le Fils de Dieu, il souhaite donner à ses auditeurs ou lecteurs la même possibilité; « pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom. » C’est un premier acquis. Une prédication biblique n’est pas une conférence sur la Bible ou son histoire. Elle n’est pas davantage à confondre avec un témoignage personnel. En milieu chrétien, le prédicateur se donne pour but essentiel : aider l’auditeur à découvrir la Parole et à grandir dans sa foi en Jésus, Fils de Dieu.

L’essentiel de la prédication de Paul

     Paul ouvre une perspective similaire dans sa première lettre aux Corinthiens, il s’adresse à une communauté divisée en factions dans lesquelles chacun prétend détenir la vérité la plus haute. Il commence par mettre les choses au point en disant :

Alors que les Juifs réclament des signes miraculeux, et que les Grecs recherchent une sagesse, nous, nous proclamons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les nations païennes. Mais pour ceux que Dieu appelle, qu’ils soient Juifs ou Grecs, ce Messie, ce Christ, est puissance de Dieu et sagesse de Dieu. Car ce qui est folie de Dieu est plus sage que les hommes, et ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes. (1 Co 1,22-25)

     On entre ici dans le cœur de ce que j’appellerai « le scandale chrétien » qui est, pour Paul, l’aboutissement d’une longue expérience de prédication. Il a essayé de s’adapter au monde juif de la Diaspora à Antioche de Pisidie. Puis il a rencontré l’univers prestigieux de la pensée grecque là Athènes. Par deux fois, il commence par s’adapter au milieu qu’il rencontre, mais c’est un demi-échec. Il est expulsé par les Juifs d’Antioche de Pisidie et les intellectuels de l’agora d’Athènes se moquent de lui. Quand il s’installe à Corinthe, il décide d’en revenir à l’essentiel qu’est devenu pour lui Jésus le Crucifié. Cette figure du divin est complètement scandaleuse ou folie pure pour celui qui ne la comprend pas. Mais Paul y voit la marque de la puissance et de la sagesse de Dieu, le signe de l’amour donné et vainqueur en qui les petites gens trouveront la source du salut offert gratuitement par Dieu aux hommes de toutes nations et origines pour peu qu’ils se tournent vers lui ou qu’ils entrent dans une démarche de conversion.

     Voilà dans un premier temps, deux textes de références qu’il ne faut jamais oublier. Il nous faut faire un pas supplémentaire dans les articles qui suivront.

Roland Bugnon

Lire la suite :
Laisser la Parole vivante de Dieu s’exprimer

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La fiction au service de la foi

 

 

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