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LA COUPE 2/5

 

La coupe du Salut

introduction | coupe du salut | vin | sang du Christ | nouvelle alliance

Joseph vendu par ses frères

Joseph vendu par ses frères
Friedrich Overbeck
Alte Nationalgalerie (Berlin)

     Si l'histoire de Joseph vendu par ses frères fut mise en rapport avec la Pâque juive très tôt, elle sera exploitée aussi par les Pères de l'Église. Barsabée de Jérusalem, dans sa Lettre aux Églises [1], tire parti de la typologie de Joseph. Le fils de Jacob est le type du juste humilié par les hommes et exalté par Dieu. De nombreux traits permettent de rapprocher Joseph et Jésus, Joseph fut vendu par Juda, comme Jésus. Joseph fut tenté comme Jésus. Joseph sauva l'Égypte et Israël en leur procurant du pain. De même Jésus est un sauveur universel. Les frères de Joseph ne l'ont pas reconnu lors de leur première descente en Égypte; lorsqu'ils le reconnurent la seconde fois, ils eurent peur. Il en sera de même pour les juifs qui n'ont pas reconnu Jésus lors de sa première venue.

     Le Talmud (Pes 119b) connaît une autre tradition liée à la coupe. Le Saint, béni soit-il, organisera un festin à la fin des temps pour la descendance d'Isaac. À la fin du repas il fera passer la coupe d'actions de grâce. Abraham refuse de la prendre, car il se sent indigne à cause de son fils Ismaël. Isaac refuse de la prendre à cause de son fils Esaü. Jacob refuse de la prendre parce qu'il a pris pour femmes deux sœurs qui étaient vivantes en même temps. Moïse refuse de prendre la coupe parce qu'il n'a pas été jugé digne d'entrer dans la terre promise. Finalement David prend la coupe et récite le Psaume : J’élèverai la coupe du salut et j’invoquerai le nom du Seigneur.

     Ce récit souligne que seul est digne de prendre la coupe celui qui s’est purifié. On sait que la veille de Pâque on procède à la purification de la maison en détruisant le hamets. La signification symbolique du geste avait déjà été soulignée par Paul dans sa Première lettre aux Corinthiens 5,7 : Le Christ notre Pâque a été immolé.  Célébrons la fête non plus avec du vieux levain, ni avec un levain de malice et de perversité, mais avec les azymes de pureté et de vérité.

     Le banquet eschatologique décrit par Isaïe 25,6 insistait également sur l'excellence des vins dont seront comblés les commensaux de Yhwh. Le vin avait déjà une valence messianique dans la bénédiction de Jacob à Juda : Il attache son ânon à la vigile et au cep le petit de son ânesse. Il lave dans le vin son vêtement et dans le sang des raisins son manteau (Gn 49,10-11). Dans le Targum, l'homéliste en profite pour décrire la beauté du Messie : « Qu’il est beau le roi Messie qui doit surgir d'entre ceux de la maison de Juda. Il ceint ses reins et descend engager le combat avec ses adversaires... Ses vêtements sont baignés dans le sang, il ressemble à celui qui presse le raisin. Qu'ils sont beaux les yeux du roi Messie, comme le vin pur. »

     Lorsqu'il célèbre la  Pâque avec ses disciples, Jésus prononce la bénédiction sur la coupe, puis bénit le pain et de nouveau prononce la bénédiction sur la coupe, si l'on s'en tient à la version de l'évangile de Luc. Avant de prononcer la bénédiction sur la coupe Jésus dit : Je ne boirai plus désormais du fruit de la vigne jusqu'à ce que le Royaume de Dieu soit venu.

1. PO 41.

suite : Le vin dans la Bible

Frédéric Manns

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